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Le Professeur Dicksonn (1857-1939)

 

Bibliographie

1893. Mes Trucs.
1900. L’oracle de 1900.
1911. Trucs et mystères dévoilés.
1917. La vérité sur le spiritisme.
1927. Médiums, Fakirs et Prestidigitateurs.
1928. Mes trucs dévoilés

 

NOTES BIOGRAPHIQUES
Le professeur Dicksonn

Le professeur Dicksonn, de son .véritable nom Comte de Saint-Genois est né à Avesnes (Nord) . Tout jeune il vient à Paris et y reçoit une excellente éducation. Il entre en pension et ses maîtres remarquent en lui un écolier studieux, attentif, docile, prompt à saisir tous les raisonnements et tous les enseignements. Son intelligence est vive et n’est pas toujours satisfaite de certaines explications.

Tout enfant il recherche, inconsciemment sans doute, l’explication des phénomènes. Les sciences, surtout la mécanique, la physique, la chimie l’attirent. Ses jeunes doigts démontent, construisent, désagrègent, défont et refont, combinent bouts de bois, fils de fer, ressorts et mille éléments de cette sorte pour en faire un tout ingénieux, petites constructions bizarres et mécanismes curieux d’une imagination d’enfant qui fait pressentir pour l’avenir un constructeur.

Les études de Dicksonn s’achèvent et la vocation du jeune homme est arrêté dans son esprit. Bien longtemps sa famille a résisté, car elle a des préjugés invétérés contre le théâtre; elle ne saurait comprendre qu’un jeune comte de Saint- Génois « salisse » un vieux nom en montant sur les planches; mais Cham, le grand caricaturiste, l’encourage et c’est alors qu’il abandonne son nom pour adopter celui de « Dicksonn » qu’il invente de toutes pièces et qu’il a rendu, célèbre dais le monde entier.

D’abord simple amateur, il invente la cangue japonaise : Robert Houdin l’engage à son théâtre; mais meurt avant son début. Dicksonn s’associe avec la veuve et prend la direction du boulevard des Italiens.

Le professeur Dicksonn opère en habit, cravate blanche, culotte courte et bas de soie. II ouvre la bouche, souriant, et parle au public.

Ah! qu’il est charmant et facétieux. II fait son boniment, annonce le tour, assaisonne son discours de quelque bon mot, demande un mouchoir à une dame, une montre à un monsieur et cela toujours en souriant.

Muni de tous ces accessoires, il escamote, fait tout ce qui concerne son état, avec grâce, avec célérité. Il intéresse sans cesse, captive l’attention; ses tous sont d’une habileté d’exécution sans pareille.

Le mérite du Professeur — puisque professeur il y a — c’est qu’abandonnant le vieux jeu, il a innové, inventé, créé. Ses trucs « personnels » sont innombrables, et l’on peut dire que, de tous les Prestidigitateurs, c’est Dicksonn qui a le plus produit.

Après trois années de succès, il fonde dans le passage de l’Opéra, un autre théâtre qui a porté son nom pendant sept ans — dans lequel il crée le Sphynx, la Maison rouge, la Bohémienne, les Roses animées, la Moscovite, la Magie noire, la Sorcellerie russe, la Naissance d’Arlequin, l’oeuf de Christophe Colomb, l’Escamotage de Dicksonn par lui-même, etc., etc.

A fin de bail, il ferme son théâtre pour parcourir le monde, et le succès le suit partout.

Terminons en disant que Dicksonn est un vrai gentilhomme, de belles manières, courtois, distingué, bien pris dans sa petite taille. Aussi est-il reçu et recherché dans les salons du noble faubourg et chez les souverains, et je puis vous jurer qu’il n’y est pas gêné dans ses entournures.

Quand il s’est agi d’une bonne œuvre, Dicksonn n’a jamais marchandé son concours, d’un cœur généreux, apportant son talent et sa bourse, pour soulager les infortunes. Les organisateurs de représentations à bénéfice dont en aucune circonstance frappé en vain à sa porte.

HENRY BRYOIS.

De son vrai nom Monsieur de Saint-Genois, né à Avesnes (Nord) en 1857. Il demeurait au début du XXème siècle dans une maison dénommée “la Villa du Sphinx”, à Arnouville, chemin de Sarcelles (actuellement n°3 de l’avenue Pierre Curie, près du carrefour du Beauséjour).

Il était très décrié, notamment pour les conférences qu’il faisait pour attaquer le spiritisme et les spirites. À cet effet, il se livrait à des tours de prestidigitation sous prétexte de dévoiler les trucs employés par les spirites.(Extrait d’un article de J.P. Pollet, membre du club d’histoire).

source : http://arnouvilleetsonpasse.fr/le-professeur-dicksonn-76