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L’Ombromanie. Faire des ombres chinoises avec ses mains

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AVANT de prendre congé de mes lecteurs, je désire leur signaler quelques nouvelles figures, composées avec les mains et quelques accessoires très simples, et dont l’ombre, projetée sur le mur ou sur un écran, en interposant les mains entre cet écran et une lumière, nous permettra de reproduire d’amusantes silhouettes de personnages ou d’animaux.

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Ces figures ont été récemment créées par un équilibriste fort habile, Trewey, bien connu du public parisien. Nous voici bien loin du classique petit lapin que l’on fait courir sur le mur pour amuser Bébé. Ici, la perfection est telle que les grands enfants sont les premiers à admirer et à applaudir.
Regardez le cygne au col flexible, glissant paisiblement à la surface des eaux, tandis que le vent souffle dans les plumes écartées de ses ailes; le voila maintenant qui tourne la tête, pour lisser coquettement son beau plumage.
Un bout de ficelle, un morceau de carton, voilà tous les accessoires nécessaires pour représenter un cheval de course lancé à fond de train par son jockey intrépide; en un clin d’oeil homme et bête disparaissent pour faire place à un tranquille éléphant du Jardin des Plantes, dont la trompe, toujours mobile, fait ample provision de petits pains et de friandises.
Viennent ensuite : le chien se précipitant sur un morceau difficile à avaler, que nous voyons un instant après descendre péniblement dans son gosier; le vieil avocat expliquant aux juges le défaut de l’argumentation de son adversaire.

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Voici le chat, dont le corps est formé par un coin de manteau drapé autour du bras; remarquez le profil de la tête, aux oreilles mobiles , figurée par l’une des mains, tandis que l’index de l’autre main représente la queue frétillante de Minet, procédant à une toilette consciencieuse.
Voilà maintenant le réserviste à l’air martial, dont les grimaces amusent fort l’assistance.
De la caserne passons à l’église. Voici la chaire, figurée par le bras de l’opérateur auquel est attaché un carré de bois; le prêtre y monte, et nous devinons, à la vivacité de ses gestes, qu’il est loin d’être satisfait de son troupeau.

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Il est remplacé par la sémillante danseuse de corde, aux jambes agiles; après les saluts au public, elle fait le simulacre de frotter ses pieds de blanc d’Espagne, puis s’élance sur le fil tendu, pour y exécuter, aux sons de l’orchestre, ses plus gracieux exercices.
Chacun de nos lecteurs pourra s’exercer à reproduire,

plus ou moins fidèlement, les personnages que nous venons de passer rapidement en revue. Voilà, pour les soirées d’hiver, une récréation toujours variée et ne nécessitant aucun appareil spécial. C’est à ce double titre que nous la signalons, en terminant, aux lecteurs et lectrices de LA SCIENCE AMUSANTE

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