Le Casse-Noisettes.

CET ustensile se f~brique avec une branche d’arbre flexible de 40 centimètres de longueur; la branche du noisetier lui-même convient parfaitement. Cueillir la noisette a son charme, ainsi que l’attestent nos plus anciennes chansons, mais la manger n’est pas désagréable non plus, après qu’on a triomphé de la résistance de la coquille.
En brisant celle-ci d’un coup de pied ou entre deux cailloux, vous risquez d’écraser l’amande; en essayant de casser la coquille avec vos dents, celles-ci peuvent succomber dans une lutte souvent inégale; quant au casse-noisettes classique qui se trouve dans tous les ménages, on n’en a pas d’ordinaire dans sa poche.
Mais cette poche contient toujours un couteau; il vous permettra de pratiquer dans la branche que vous aurez choisie une encoche large comme le doigt et très profonde; laissez intactes seulement quelques fibres du bois qui serviront à relier, par un lien flexible, les deux bouts de la branche; ce sont les deux manches de l’appareil. Prenez chacun de ces manches dans une main, après avoir placé une noisette dans l’entaille; pesez sur les deux extrémités pour les ramener l’une vers l’autre, et vous ferez éclater la coquille; celle-ci tombe à terre, tandis que l’amande, restée intacte, est maintenue entre les deux bords de l’entaille.