OZANAM, Jacques

Ozanam Jacques

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Récréations mathématiques et physiques de Jacques Ozanam

Année : 1693 Description : Prix : 3000 €


Récréations mathématiques et physiques, qui contiennent plusieurs problèmes d'arithmétique, de géométrie, d'optique, de gnomonique, de cosmographie, de mécanique, de pyrotechnie,& de physique. Avec un traité nouveau des horloges élémentaires Année : 1694

Description : . Paris, Jombert,. 2 volumes in 8, [dimension: 188 x 124 mm] de (32), 400, 44 pl. /

(16), 303, (1) pp., 20 pl., (8), 163, (5) pp., 20

planches. Veau moucheté, dos à nerfs orné, tranches mouchetées. (Reliure de l'époque.) - Edition originale ?. Elle est illustrée par 84 planches hors texte. Ce célèbre manuel de récréations mathématiques a connu de nombreuses éditions par la suite. C'est aussi un des livres de prestidigitation parmi les plus anciens que l'on ait publié en français. Arithmétique, géométrie, optique, gnomonique, problèmes de cosmographie, mécanique, pyrotechnie, physique et un "Traité des horloges" (pp. 1 163 de la deuxième partie et 20 planches).

Prix : 2500 €


Récréations mathématiques

Année : 1669

Description : Editeur : Claude PROST à Lyon, en la rue Mercière, à la Vérité. Pagination, Dimensions

: 216 + 100 + 14 pages 9*16 cm

Cet OUVRAGE ANONYME est l'EDITION

ORIGINALE de l'Oeuvre du Mathématicien Jacques OZANAM (1640-1717). Jacques Ozanam, Mathématicien de génie, manifesta très tôt son talent par des cours remarqués à Lyon puis à Paris et fut fort apprécié de son contemporain Leibniz. Le présent ouvrage présente au lecteur une approche ludique des mathématiques à travers nombre de problèmes distrayants et techniques nouvelles de calcul.

Quasi introuvable cet ouvrage a été réimprimé à Paris en 1694.

Cette édition est considérée A TORT comme l'Edition Originale de l'Oeuvre.

OZANAM a publié l'année suivante, en 1670, une Table des Sinus.

Ces RÉCRÉATIONS MATHÉMATIQUES sont

composées de plusieurs problèmes plaisants et

facétieux d'Arithmétique, Géométrie, Astrologie, Optique, Perspective, Méchaniques, et autres rares et curieux Secrets

Et d'un Recueil de plusieurs gentilles et récréatives inventions de Feux d'Artifice ; avec la manière de faire toutes sortes de fusées simples et composées. Le tout représenté par figures. Cette édition contient de nombreuses Gravures sur Bois naïvement curieuses de Physique amusante, d'Horologiographie, de Balistique et de Feux d'Artifice.

L'une d'elle montre la "chambre close", principe de la photographie "pour y représenter tout ce qui se passe dehors"

- Tables des Matières en 3 parties

Toutes gardes marbrées avec Ex-libris original gravé par Stern :

Se présente sous forme d'un carré magique de 25 cases dont 5 cases noires. Le total de chaque ligne et de chaque diagonales fait 42. Les 20 lettres inscrites dans chaque case et mises en ordre représentent : "Ex-Libris Jules Riollot"

Reliure demi vélin blanc, pièce de titre de cuir noir, titre et filets dorés.

Plats marbrés.

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Prix : 2000 €


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Récréations mathématiques et physiques

Année : 1700

Description : Cet ouvrage est divisé en chapitres distincts et indépendants, en conséquence le volume que nous proposons contient quatre traités différents, formant chacun un tout et bien complets en soi.

Ce volume comprend:

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Problèmes de Mécanique.47 Pages.10 Planches. Problèmes de Pyrotechnie.50 Pages.3 Planches. Problèmes de physique.100 Pages.7 Planches. Traité des horloges.111 Planches.20 Planches. Prix : 2500 €


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Récréations mathématiques et physiques, qui contiennent plusieurs problèmes d'arithmétique, de géométrie, d'optique, de gnomonique, de cosmographie, de mécanique, de pyrotechnie,& de physique.

Année : 1725

Description : Paris, Jombert.

1 volume in 8, [ 195 x 124 mm] de , 446 pp et 13 planches. Ce célèbre manuel de récréations mathématiques a connu de nombreuses éditions . C'est aussi un des livres de prestidigitation parmi les plus anciens que l'on ait publié en français.

Prix : 1350 €


Récréations mathématiques et physiques qui contiennent plusieurs problèmes d'arithmétique, de géométrie, de musique, d'optique, de gnomonique, de cosmographie, de mécanique, de pyrotechnie &

de physique. Avec un traité des horloges élémentaires. Claude Jombert, Paris, Année : 1725

Description : 4 volumes, reliures plein cuir d'époque restaurées, planches, le tome IV comprend Les récréations mathématiques et physiques ou l'on traite des phosphores naturels et artificiels & des lampes perpétuelles avec l'explication des tours de gibecière, de gobelets...Quelques trous de vers.

Prix : 1350 €


Récréations mathématiques et physiques, qui contiennent plusieurs Problèmes d'Arithmétique, de Géométrie, de Musique, d'Optique, de Gnomonique, de Cosmographie, de Mécanique, de Pyrotechnie & Physique. Avec un Traité des Horloges Elémentaires. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée.

Année : 1735

A Paris chez C. A. Jombert 1735, 1735. 4 vol in-8 de (16)-460-(20) pp. 32 pl. ; (4)-462-(14) pp. 56 pl.

; (2)-482-(12) pp. 31 pl. ; (8)-446-(6) pp. 17 pl.,

veau brun, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge (reliure de l'époque). Nouvelle édition revue corrigée et augmentée par Grandin, Illustrée par 136 planches hors-texte.

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Ouvrage de science amusante divisé en problèmes : Arithmétique, géométrie, musique, optique, gnomonique, cosmographie, mécanique, acoustique, pyrotechnie, physique, horloges d'eau, phosphores naturels, lampes perpétuelles, etc

Prix : 1300 €


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RECREATIONS MATHEMATIQUES ET PHYSIQUES.

OZANAM; 4 VOLUMES in-8 plein veau d'époque; dos ornés et dorés. Pièces de titre dorées. 120 PLANCHES MAGNIFIQUES

UN ENSEMBLE EXCEPTIONNEL.

TOME I : 1790, chez Firmin DIDOT.

TOMES II; III et IV : 1741, chez Charles-Antoine JOMBERT.

TOME I : xviii; 464 pp. 16 planches H.T. dépliantes.

L'ARITHMETIQUE ET LA GEOMETRIE

TOME II : 462 pp; 14 ffnch (table des matières) 47 planches simples H.T. et 10 planches dépliantes H.T.

TOME III : 482 pp; 12 ffnch (table); 30 planches H.T.

ARITHMETIQUE; GEOMETRIE; MUSIQUE; OPTIQUE; GNOMONIQUE; COSMOGRAPHIE; MECANIQUE; PYROTECHNIE & PHYSIQUE.

AVEC UN TRAITE DES HORLOGES

ELEMENTAIRES. (Ou de la manière de faire des Horloges avec l'Eau, la Terre, l'Air et le Feu) TOME IV : 446 pp ; 6 ffnch (table); 17 planches extraordinaires sur les tours de gibecière et de prestidigitation, ainsi que les lampes.

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DES PHOSPHORES NATURELS & ARTIFICIELS, DES LAMPES PERPETUELLES; DISSERTATION PHYSIQUE ET CHIMIQUE AVEC L'EXPLICATION DES TOURS DE GIBECIERE, DE GOBELETS, & AUTRES RECREATIFS & DIVERTISSANS;


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Récréations Mathématiques et Physiques , qui contiennent plusieurs problèmes d ' Arithmétique , de Géométrie , de Musique , d ' Optique , de Gnomonique , de Cosmographie , de Mécanique , de Pyrotechnie et de Physique

Année : 1750

Description : Avec un Traité des Horloges élémentaires . Nouvelle édition . Paris , Charles- Antoine Jombert ,. 4 volumes in -8 , (8 ff) , 460 pp , ( 10 ff ) , 462 pp , (7 ff) , 482 pp , ( 6 ff ) , ( 6 ) ,

446 pp , (2 ff ) , 136 planches hors-texte , veau marbré , dos à nerfs orné de fleurons et filets dorés , tranches rouges , pièces de titre et de tomaison de maroquin fauve . ( reliure de l ' époque ) .

Prix : 1250,00 €

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Recréations mathématiques et physiques ou l'on traite des phosphores naturels et artificiels, et des lampes perpétuelles, dissertation physiques et chimiques, avec l'explication des tours de Gibeciére, de gobelets et autres récréatifs et divertissants.

Année : 1770

Description : Nouvelle édition

tome IV par feu Jacques Ozanam. 1: volume in8 (13 x 20)cm, reliure plein veau d'époque, coiffe de tête petit ccroc, sinon bon état, mors fendu sur 1 cm, mais reliure solide, 2 coins rognés, plats bon état, a signaler un tout petit manque de cuir sur le second sans gravité, dos à nerfs à caissons décorés et pièce de titre et de tomaison bon état, texte bon état, rare rousseurs, tranches rouges, gouttière lisse. Contient 17 planches hors-texte, à savoir entre autres: des tours de magie: cartes, gobelets, cordes, lampes domestiques perpétuelles etc. Ainsi que bandeaux, lettrines et culs-de-lampes.

Le présent ouvrage, considéré comme le plus important de son auteur, présente au lecteur une approche ludique des mathématiques à travers nombre de problèmes distrayants et techniques nouvelles de calcul tels la "multiplication par les doigts". Cette édition, augmentée par Grandin, fut considérée à juste titre comme la plus pertinente parue jusqu'alors et comporte un traité des horloges élémentaires de Domenico Martinelli, une longue dissertation sur les lampes perpétuelles et surtout


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des " tours de gibecière " font que cet ouvrage est très recherché par les amateurs de physique amusante et de prestidigitation. VOLUME IN 8° 20 X 13 CM , plein cuir blond marbré, tranches jaspées, gouttières lisses, parfaite tenue du livre, ainsi que les 32 planches. 460 pages + table détaillée. Fascinante et récréative collection de problèmes ou l'humour concourt à la didactique: problème d'optique: un mari jaloux étant dans une chambre lui faire voir ce que fait sa femme dans une autre chambre. etc. de la lanterne magique etc. Prix : 1250,00 €


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Récréations mathématiques et physiques

Année : 1778

Description : Paris - Chez Jombert. nouvelle édition totalement refondue & considérablement augmentée par M. de C.G.F. Chanla Géomètre Forézien, alias Jean-Etienne Montucla

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Prix : 1300 €



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RECREATIONS MATHEMATIQUES ET PHYSIQUES

PAR M OZANAM DE L ACADEMIE ROYAL DES SCIENCES

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Année : 1790

Description : NOUVELLE EDITION, TOME SECOND, CONTENANT LA MECANIQUE ET L OPTIQUE AVEC L ACOUSTIQUE ET LA MUSIQUE, A PARIS, CHEZ FIRMIN DIDOT, M DCC XC, 432 PAGES + 16 PLANCHES EN FIN D OUVRAGE. 13 X 21 CM.

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Prix : 1110 €


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Jacques Ozanam (1640 – 1717) : mathématicien de génie, manifesta très tôt son talent par des cours remarqués à Lyon puis à Paris et fut fort apprécié de son contemporain Leibniz.


biographie de Jacques Ozanam écrite par le non moins célèbre Monsieur Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757).

Extrait des Œuvres Complètes de Monsieur de Fontenelle, Tome premier, 1818, page 252 à 256.


ÉLOGE DE OZANAM

Jacques Ozanam naquit en 1640 dans la souveraineté de Dombes (1) d’un père riche et qui avait plusieurs terres. Sa famille était d’origine Juive, ce que marque assez le nom qui a tout à fait l’air hébreu, mais il y avait longtemps que cette tache, peut-être moins réelle qu’on ne pense, était effacée par la profession du christianisme et de la religion catholique. Cette famille était illustrée par plusieurs charges qu’elle avait possédées dans des parlements de provinces.

Ozanam était cadet et, par la loi de son pays, tous les biens devaient appartenir à l’aîné. Son père, qui était un homme vertueux, voulut réparer ce désavantage par une excellente éducation. Il le destinait â l’église pour lui faire tomber quelques petits bénéfices qui dépendaient de la famille. Les mœurs du jeune homme étaient bien éloignées de s’opposer à cette destination. Elles se portaient naturellement à tout ce qui serait à désirer dans un ecclésiastique, et une mère très pieuse les fortifiait encore, et par son exemple et par ses soins d’autant plus puissants qu’elle était tendrement aimée de ce fils.

Cependant il ne se tournait pas volontiers du côté de l’église. Il avait fort bien réussi dans ses humanités, mais il avait pris beaucoup de dégoût pour la philosophie scolastique. La théologie ressemblait trop à cette philosophie et enfin il avait vu par malheur des livres de mathématiques qui lui avaient appris à quoi il était destiné.

Il n’eut point de maître et on n’avait garde de lui en donner, mais la nature seule fait de bons écoliers. A dix ou douze ans, il passait quelquefois de belles nuits dans le jardin de sou père, couché sur le dos, pour contempler la beauté d’un ciel bien étoilé.

Spectacle en effet auquel il est étonnant que la force même de l’habitude puisse nous rendre si peu sensibles ! L’admiration des mouvements célestes allumait déjà en lui le désir de les connaître, et il en démêlait par lui-même ce qui était à la portée de sa raison naissante. A l’âge de quinze ans il avait composé un ouvrage de mathématique qui n’a été que manuscrit, mais où il a trouvé dans la suite des choses dignes de passer dans des ouvrages imprimés. Il n’eut jamais de secours que de son professeur en théologie qui était aussi mathématicien, mais un secours léger donné à

regret et toujours accompagué d’exhortations à n’en guère profiter.

Après quatre ans de théologie faits comme ils peuvent l’être par obéissance, son père étant mort, il quitta la cléricature par piété et par amour pour les mathématiques. Elles ne pouvaient pas lui rendre ce qu’il perdait, mais enfin elles devenaient sa seule ressource et il était juste qu’elles le fussent. Il alla à Lyon où il se mit à les enseigner. L’éducation qu’il avait eue lui donnait beaucoup de répugnance à recevoir le prix de ses leçons. Il eût été assez payé par le plaisir de faire des mathématiciens et de ne parler que de ce qu’il aimait, et il rougissait de l’être d’une autre manière.

Il avait encore une passion : c’était le jeu. Il jouait bien, et heureusement. L’esprit de combinaison peut y servir beaucoup. Si la fortune du jeu pouvait être durable, il eût été assez à propos qu’elle eût supléé au revenu léger des mathématiques.

Il fit imprimer à Lyon en 1670 des tables de sinus, tangentes et sécantes, et des logarithmes, plus correctes que celles de Ulacq, Pitiscus, et Henri Briggs. Comme ces tables sont d’un usage fort fréquent, c’est un grand repos que d’en avoir de sûres.

Des étrangers, à qui il enseignait à Lyon, ayant parlé du chagrin où ils étaient de n’avoir point reçu des lettres de change qu’ils attendaient de chez eux pour aller à Paris. Il leur demanda ce qu’il leur faudrait, et sur ce qu’ils répondirent cinquante pistoles, il les leur prêta sur-le-champ, sans vouloir de billet. Ces messieurs, arrivés à Paris, en firent le récit à feu M. d’Aguesseau, père du chancelier.

Touché d’une action si noble en toute ses circonstances, il les engagea à faire venir ici Ozanam, sur l’assurance qu’il leur donnait de le faire connaître et de l’aider de tout son pouvoir. Peu de gens aussi sensibles au mérite sont à portée de le favoriser, ou peu de gens â portée de le favoriser, y sont aussi sensibles

Ozanam se détermina donc â quitter Lyon. Sur la route, un inconnu lui dit que s’il pouvait renoncer au jeu, il ferait fortune à Paris, qu’il y acquerrait beaucoup de réputation, qu’il s’y marierait à 35 ans, et quelques autres choses particulières que l’événement a justifiées. Il y aurait dans cet inconnu de quoi faire un devin, si l’on voulait, ou un Rosecroix qui courait le monde.

A peine Ozanam était-il arrivé à Paris qu’il apprit que sa mère était â l’extrémité et voulait le voir avant que de mourir. Comme il l’aimait avec tendresse, il y vola, mais il eut la douleur de la trouver morte. Elle avait eu dessein de le faire son héritier mais le frère aîné l’empêcha par des artifices dont il se punit ensuite lui-même en conduisant très mal et en dissipant ce bien qu’il avait tant aimé.

Ozanam revint â Paris et n’eut plus aucun commerce avec une famille dont il ne tenait que son nom. Il se défit de la passion du jeu et les



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mathématiques furent son unique fonds. Il était jeune, assez bien fait, assez gai, quoique mathématicien. Des aventures de galanterie vinrent le chercher. Une femme, qui se disait de condition et qui logeait dans la même maison que lui, tenta vivement sa vertu. Il lui demanda si elle n’avait point besoin d’argent. Elle en convint et il en fut quitte pour quelques louis d’or. Il conçut que dans le célibat il courait risque non seulement de se défendre plus mal s’il se présentait de pareilles occasions, mais aussi d’être l’agresseur, et il épousa une femme presque sans bien qui l’avait touché par son air de douceur, de modestie et de vertu. Ces belles apparences, ce qui est heureux, ne le trompèrent point.

Ses études ni ses occupations ne l’empêchaient point de goûter avec elle et avec ses enfans les plaisirs simples que la nature a attachés aux noms de mari et de père, mais qui sont aujourd’hui réservés pour les familles obscures, et qui déshonoreraient les autres. Il eut jusqu’à 12 enfants, dont la plupart moururent (2), et il les regrettait comme s’il eût été riche, ou plutôt comme ne l’étant point car ce sont les plus riches qui se tiennent les plus incommodés d’une nombreuse famille.

Dans les temps de paix, où Paris était plein d’étrangers, les mathématiques rendaient bien et il vivait dans l’abondance, étant entendu que c’était l’abondance d’un homme fort réglé. Pendant la guerre, la recette baissait. les Français y suppléaient peu parce qu’il les avait détournés de lui en préférant les étrangers, et qu’une certaine habitude, un certain train établi a beaucoup de pouvoir en toute matière. Il employait les temps de guerre à composer des ouvrages, non pas tant pour se procurer par là quelque dédommagement (car que peut-on espérer d’un livre de mathématique ?) que parce qu’il est presque impossible qu’un mathématicien habile et qui a du loisir, résiste à des vues et à des méthodes nouvelles qui viennent s’offrir à lui, et, en quelque sorte malgré lui.

II composait avec une extrême facilité, quoique sur des sujets difficiles. Sa première façon était la dernière ; jamais de ratures ni de corrections, et les imprimeurs se louaient fort de la netteté de ses manuscrits. Quelquefois il résolvait des problèmes embarrassés en allant par les rues, quelquefois même, dit-on, eu dormant. Et alors, il se faisait apporter promptement à son réveil de quoi les écrire, car la mémoire, ennemie presque irréconciliable du jugement, ne dominait pas en lui. Ses principaux ouvrages sont un dictionnaire de mathématique très ample, imprimé en 1691, où il donne par occasion les solutions d’un assez grand nombre de problèmes de très longue haleine, un cours de mathématique en cinq volumes, imprimé en 1693, un grand traité d’algèbre, des sections coniques, des récréations mathématiques et physiques, un Diophante manuscrit, qui est entre les mains du chancelier, juge fort éclairé, même en ces

matières. Tous ces ouvrages, et quelques autres moins considérables seulement par le volume, ne roulent que sur l’ancienne géométrie, mais approfondie avec beaucoup de travail. La nouvelle n’y paraît point, c’est-à-dire celle qui par le moyen de l’infini s’est élevée si haut. Elle était beaucoup plus jeune que Ozanam. Il est vrai aussi que l’ancienne, qui est moins sublime, moins piquante, même moins agréable, est plus indispensablement nécessaire, et plus sensiblement utile, et que c’est elle seule qui fournit à la nouvelle des fondements solides.

A l’age de 61 ans, c’est-à-dire en 1701, il perdit sa femme, et avec elle tout le repos et tout le bonheur de sa vie. La guerre, qui s’alluma aussitôt pour la succession d’Espagne, le réduisit dans un état fort triste. Ce fut en ce temps-là qu’il entra dans l’académie, où il voulut bien prendre la qualité d’élève, qu’on avait dessein de relever par un homme de cet âge et de ce mérite. Il a valu cette gloire à l’académie, qui a eu la doulèur de ne l’en récompenser par aucune utilité. Il eut plus que du courage dans sa situation. Il alla jusqu’à la patience chrétienne. Il ne perdit pas même sa gaieté naturelle, ni une sorte de plaisanterie qui le délassait d’autant mieux qu’elle était moins recherchée

Sans tomber malade, il eut un tel pressentiment de sa mort que des seigneurs étrangers l’ayant voulu prendre pour maître, il les refusa sur ce qu’il allait mourir. Le dimanche 3 avril 1717, il alla le matin se promener, selon sa coutume, au jardin du Luxembourg. Il dîna avec appétit, et à trois heures après midi, il se trouva mal et demanda à se coucher. Sa seule domestique voulut aller chercher son fils aîné, qui était sorti, mais il dit qu’il ne pourrait pas venir assez tôt ; et peu de temps après il tomba dans une apoplexie, dont il mourut en moins de deux heures.

Feu Mademoiselle (3), princesse souveraine du pays où il était né, l’appelait l’honneur de sa Dombes. Il a eu plus de réputation parmi les étrangers que parmi nous, qui, sur certains points, sommes trop peu prévenus en faveur de notre nation, et trop en récompense sur d’autres.

Il savait trop d’astronomie pour donner dans l’astrologie judiciaire, et il refusait courageusement tout ce qu’on lui offrait pour l’engager à tirer des horoscopes car presque personne ne sait combien on gagne à ignorer l’avenir. Une fois seulement il se rendit à un comte de l’empire, qu’il avait bien averti de ne le croire pas. Il dressa par astronomie le thème de sa nativité et ensuite, sans employer les règles de l’astrologie, il lui prédit tous les bonheurs qui lui vinrent à l’esprit. En même temps le comte fit faire aussi son horoscope par un médecin très entêté de cet art, qui s’y croyait fort habile, et qui ne manqua pas d’en suivre exactement et avec scrupule toutes les règles. Vingt ans après, le seigneur allemand apprit à Ozanam que toutes ses


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prédictions étaient arrivées, et pas une de celles du médecin.

Cette nouvelle lui fit un plaisir tout différent de celui qu’on prétendait lui faire. On voulait l’applaudir sur son grand savoir en astrologie, et on le confirmait seulement dans la pensée qu’il n’y a point d’astrologie.

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Un cœur naturellement droit et simple avait été en lui une grande disposition à la piété. La sienne n’était pas seulement solide ; elle était tendre et ne dédaignait pas certaines petites choses qui sont moins à l’usage des hommes que des femmes, et moins encore à l’usage des mathématiciens, qui pourraient regarder les hommes ordinaires comme des femmes. Il ne se permettait point d’en savoir plus que le peuple en matière de religion. Il disait en propres termes qu’il appartient aux docteurs de Sorbonne de disputer, au pape de prononcer, et au mathématiciens d’aller en paradis en ligne perpendiculaire.


  1. Ancien pays du département de l’Ain, né au XIIéme siècle.

  2. N’oublions pas qu’à cette époque, la mortalité infantile touchait huit enfants sur dix !!!

  3. Marie de Bourbon.


Auteur de : MÉTHODE DE LEVER LES PLANS ET LES CARTES DE TERRE ET DE MER

Avec toutes sortes d’instruments & sans instruments. Traité Scientifique

In-12° reliure d’ époque plein veau, doré aux fers. Signet et tranche-fil de soie rouge d’ époque.

Pages de garde en papier cuve et tranches rouges. 16 planches hors-texte gravées sur cuivre.

Format en mm. : 170 X 105 Pagination :


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